la minuscule galerie et Spéléographies ont le plaisir de vous présenter


La miniature volée
de
Matthias Picard


Du 31 mai au 26 juin
Vernissage mercredi 1er juin à 20h

Cette exposition a lieu dans le cadre de Spéléographies, biennale des écritures.
 

Jeudi 23 juin 2022, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h00 : Louisa Yousfi

Venez rencontrer et discuter avec Louisa Yousfi de son essai qui sonne comme une punchline !

Kateb Yacine ouvre le livre avec ces mots : "Je sens que j’ai tellement de choses à dire qu’il vaut mieux que je ne sois pas trop cultivé. Il faut que je garde une espèce de barbarie. Il faut que je reste barbare." 

Louisa Yousfi ajoute que "le sauvage précède la civilisation, tandis que le barbare vient du futur, il ne cesse d’arriver. Il est autant menace qu’espoir pour la civilisation dont il est en même temps le produit et une émanation lointaine de ses confins. Cela est lié à la condition postcoloniale, où le barbare parle la langue de l’Empire et maîtrise ses codes."


-"Rester barbare", éditions La Fabrique, 2022

Vendredi 17 juin 2022, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Daisy Letourneur

"Même l’homme le plus déconstruit du monde va continuer à profiter, même passivement, du patriarcat", dixit Daisy. On repense aux "pas nous, pas nous"..

Journaliste et militante, Daisy Letourneur propose un nouveau regard sur les masculinités. On entend souvent parler d'hommes, d'individus mais très peu des hommes en tant que classe dans un ensemble. Parce qu'en partant d'un regard féministe, on s'aperçoit que ce que l'on pensait comme une “nature masculine” n'est que mensonges. Daisy Letourneur utilise statistiques, dessins, et punchlines pour décortiquer les assertions et les préjugés qui ont longtemps été assimilé au sein de notre culture occidentale sur ce qui fait un “être homme”.


-"On ne naît pas mec - Petit traité féministe sur les masculinités", éditions Zones, 2022

Vendredi 10 juin 2022, cour intérieure de la librairie, 18h00 : Yves Drillet

Le photographe de portraits rennais Yves Drillet présente et discute de son livre "Garçon de café", un livre de photographies qui montre des jeunes gens dans leurs uniformes d'emplois précaires. Il y est question de la manière dont ils parviennent à faire face, malgré un travail éloigné de leurs aspirations. Faire face c’est chercher sa voie hors de l’institution du travail. C’est être dans une résistance, certes passive mais qui ne demande qu’à éclore. Ce travail pose plus largement la question de la précarité au travail, de la perte de sens et de l’émancipation.

Les photos de portraits sont accompagnées d'un texte de non fiction, "La peau et l’uniforme". Ce texte raconte une journée dans la peau de plusieurs jeunes exerçant des petits boulots, l’action se passe à Rennes, un samedi pluvieux. Il s’appuie sur une matière documentaire: une trentaine d’entretiens avec ces jeunes.

La rencontre sera l'occasion de discuter des emplois de services, ou des "petits boulots" et de voir les tirages originaux ;)


-"Garçon de café", éditions Nouveau Palais, 2020

 

Jeudi 09 juin 2022, cour intérieure de la librairie, 18h00 : éditions Terrasses

Discutons des ouvrages, des orientations politiques ou littéraires de cette maison d'éditions jeune, engagée et enthousiaste :

“Terrasses, ça commence en 2020 avec la publication de "Juste au-dessus du silence", un recueil de poésie de la militante anticolonialiste algérienne Anna Gréki, bouquin s’inscrivant dans le cadre d’un cycle d’éditions consacré à l’Algérie, cycle qui donnera également naissance à des ouvrages de Jean Pélégri et de Jean Sénac. Trois livres écrits par des figures cruciales mais oubliée de l’Histoire officielle, avec ses héros et ses farces, l’Histoire en sac-poubelle. La route continue avec la publication de livres fabriqués en ateliers d’écriture. En 2021, ce sont trois livres issus de ces ateliers qui enrichissent la collection : Fragments, de Fatou S., "Le monde est un couteau", de L. Juniper, et "28 jours", de L. Bigòrra, livre qui a obtenu le prix du roman gay 2021. Des livres aux langages obliques, déstabilisants, gueulards, et qui n’ont pas peur de trahir les attentes littéraires. Des livres qui disent avec les mots qu’ils peuvent la réalité existentielle de leurs auteurEs et du monde qu’iels peuplent.

Entre ces deux cycles, d’autres livres importants sont édités : la poésie punk-pédé-pauvre des barrios de Buenos-Aires de Ioshua avec "Los Putos", les "Ecrits Politiques" par Dhoruba Bin Wahad, militant pan-africaniste noir incarcéré dix-sept ans aux Etats-Unis et témoin-pivot de notre temps d'Assata Shakur (la tante de Tupac ;) à Georges Floyd, et enfin "Le Capitalisme c’est la guerre" de Nils Anderson, une reprise de l’historiographie des guerres récentes qui ont trouées la planète dans une indifférence très organisée.” (texte de la librairie Michèle Firk, merci à elleux)

Jeudi 02 juin 2022, cour intérieure de la librairie, 18h00 : Christine Lapostolle 


Une narratrice décrit ce qu’elle voit depuis une fenêtre de son appartement. Elle habite à Brest. La fenêtre donne sur la rue, la gare, le port industriel, la mer, la presqu’île d’en face. Elle regarde et observe: le ciel, les vents, les pluies, l’océan, le rayon de soleil qui brusquement fait chatoyer cette toute petite fraction du monde, du vaste monde où s’entrecroisent, se mêlent, se heurtent, s’ignorent, se rencontrent les flux de nos vies. Le texte suit le fil des jours et des saisons et peu à peu, indirectement, à travers ce qu’elle voit et décrit, la spectatrice se raconte. Livre singulier et miraculeux car il suffit de regarder et de dire ce que l’on a vu pour que le monde se déploie et avec lui le « je » qui nous y donne accès.


Son site : https://www.descriptions.fr/

 

-"Temps permettant", éditions MF, 2022

 


Samedi 21 mai 2022, cour de la librairie, à partir de 13h : charivari de printemps avec kev la Raj, Raphaël Reuche & co


Charivari de printemps avec kev la Raj, Raphaël Reuche & co, en partenariat avec le FiEstival maelstrÖm Reevolution de Bruxelles, dans le cadre de "Tu casa es mi casa - Arborescence du fiEstival 16" :


-13h : atelier d'écriture animé par Kev La Raj sur inscription,

-15h : spectacle de Raphaël Reuche, "La Vie Trépidante des Illustres Anonymes", tout public de 7 à 107 ans,

-16h : scène ouverte Charivariesque,


On se met bien quand même  !!

Samedi 14 mai 2022, cour intérieure de la librairie, 17h00 : Adeline Miermont-Giustinati

Nous poursuivons notre rencontre avec les instigatrices de la revue "Carabosse" et singulièrement l'une d'elles, Adeline Miermont-Giustinati, qui se propose de lire sa poésie sur des créations sonores de David Couturier.
Elle dit :

 

"Tout a commencé par une fissure, une faille, un néant. Quelque chose s'est effondré. Un vide s'est créé. Un blanc. Une nuit noire. Un lieu clos. Infini. On s'est engouffrés. On s'est lovés. On a traversé la béance. On s'est transformés, créés, recréés. On s'est cassés, retrouvés, reconnus. Nous sommes nés. Nous sommes passés. Lui, moi, les mots, le monde. 

par à-coups le corps par à-coups le corps a éclos des fêlures par à-coups le corps de deux corps a éclos 

à coups de coutures découpées
à coups de découpes dans le corps à coups de souffle trempé
à coups de falaises écroulées un corps dans un corps 

éclosion de deux corps coup d'éclat !" 


-"Sumballein", éditions Phloeme, 2021


Jeudi 12 mai 2022, librairie, 18h00 : revue Carabosse


Discussions et lectures avec les fondatrices de "Carabosse", Elisa Darnal et Adeline Miermont-Giustinati, une revue à sensibilité poétique et féministe !

Elles disent :

"Vous trouverez dans notre revue, non seulement des plumes singulières, mais aussi, des notes de lecture, des interviews d’écrivaines, des papiers sur l’actualité culturelle et politique. Le numéro 1 de la revue se proposera d’explorer les territoires d’un corps féminin qui s’émancipe. Le chemin à parcourir est encore long. Nous trébuchons souvent, nous relevons ragaillardies et plus riches de nos petites défaites. Nous appréhendons un corps qui s’affranchit des normes, se réinvente. Notre désir se libère. Il s’impose avec une audace inédite sur la scène poétique.

Nous ne ferons que poser quelques jalons dans le foisonnement d’une langue poétique qui se redéfinit sans cesse et cherche à redessiner les contours du sujet-cops, chair féminine éprise, mais refusant de se laisser accaparer au détriment de son désir propre."