Jeudi 30 mars 2023, librairie, 18h : Diego Brajerac
Tahiti, ses plages, ses lagons d'émeraude et ses bombes atomiques lâchées dans le ciel pur de Moruroa. Elles étaient propres nous assurait-on, quatre-vingt-dix secondes après l'explosion il n'y avait plus de danger. Mais ces deux cent dix explosions nucléaires réparties entre le Sahara et la Polynésie étaient-elles aussi inoffensives que le prétend l'État français ? C'est ce que cherche l'auteur dans ce récit de combat contre le gouvernement au travers de son engagement au sein de l'Association des vétérans des essais nucléaires
-"Souvenir d'Encelade-En quête de vérité", Diego Brajerac, éditions Librinova, 2022
>> https://www.diegobrajerac.fr/
Jeudi 30 mars 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Geneviève Fraisse
Les femmes ont changé le Code civil, lutté pour s’imposer dans l’espace politique, fait valoir la multiplicité des sexualités... et même si les droits civils et politiques se sont égalisés, si les droits économiques ont été énoncés, l’égalité dans la famille pensée et actée, le réel est encore loin de pratiquer l’égalité des sexes et, quelques années après le retentissant mouvement quasi mondial "meetoo", qui malgré tout a participé d'une forme d'émancipation collective, qu'en pense celle qu'on a parfois appelé "la philosophe du consentement" ?
Geneviève Fraisse, souvent invitée, est effectivement philosophe et travaille sur la controverse des sexes, d’un point de vue épistémologique et politique au travers et suivant trois axes : la généalogie de la démocratie, les concepts de l’émancipation et la problématisation philosophique de l’objet "sexe/genre".
Mercredi 08 mars 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Philippe Guichoux, Sophie Aveline, Suzanne Héleine, Claude Leroux et Michel Devillers
Les éditions rennaise Mané Huily publient, en ce début d'année, deux récits en phase avec l'époque, et leurs deux auteurEs, Philippe Guichoux et Sophie Aveline, viendront présenter, argumenter et lire des extraits de leurs ouvrages respectifs.
Avec "Solo" de Philippe Guichoux nous suivons le parcours d'une femme qui met au monde un enfant en recourant à la Procréation Médicalement Assistée.
Sophie Aveline, quant à elle, traite des violences psychologiques à l'oeuvre dans le couple et dont les femmes sont bien trop souvent les objets.
Le 8 mars étant également la journée internationale des droits des femmes, Mané Huily nous invite fort à propos à une interprétation musicale d'un livre, "Fil d'or", que nous avons beaucoup soutenu lors de sa sortie, l'itinéraire romancé d'une femme qui se joue des identités de genre et de sexe.
Le spectacle est créée par Suzanne Héleine, interprété en chansons par Claude Leroux et accompagné par le saxophoniste Michel Devillers.
-"Solo", Philippe Guichoux, éditions Mané Huilly, 2023
-"À sa merci", Sophie Aveline, éditions Mané Huilly, 2023
-"Fil d'or", Suzy Solidor, éditions Seguier, 2021
Vendredi 03 mars 2023, librairie, 18h : Laurence Chaudouët, Patrick Prunet et Enora Legall
Dans le cadre de nos rencontres "cohabitation_humains_animaux", présentées et animées par Patrick Prunet, directeur de recherche à l'Inrae, nous recevons l'écrivaine Laurence Chaudouët. La question de la conscience animale, de l’évolution de nos conceptions relatives à l’animal, des traitements des animaux dans nos sociétés sera bien sûr au centre de nos discussions et sera introduite par Enora Legall qui décrira son travail sur les chauves-souris et les relations entre l’animal sauvage et l’être humain.
Laurence Chaudouët présentera et discutera ensuite de son dernier livre :
"Qui dira l’épouvante – totale, imparable – de l’animal qui comprend, car il le comprend, qui sait que ces hommes qui l’entourent sont ses bourreaux ? Certains disent – parce qu’il ne bouge pas – qu’il ne comprend pas ce qui va lui arriver. Mais les éleveurs, eux, le savent bien : ils comprennent parfaitement et qui a vu l’œil d’un bœuf à l’abattoir, avant la mise à mort, l’a senti jusqu’au fond de son être.
Quelle serait notre terreur si nous arrivions parqués dans des camions, dans des bâtiments où l’odeur du sang et de la mort est partout, où nous la ressentions avec nos tripes, pour finir par agoniser pendant de longues minutes dans l’indifférence généralisée ?
Alors je pose la question : sommes-nous absolument inconscients ou endurcis, ou bien est-ce que nous voulons à tout prix nous dissocier de ce que nous voyons, prétendre que nous n’avons rien à voir avec ce qui est pourtant notre terreur commune, ce que nous partageons profondément avec les bêtes, notre volonté de vivre et notre peur de la mort ?", Laurence Chaudouët.
-"Le monopole du sensible - Réflexion sur notre rapport à l'animal", Laurence Chaudouët, éditions le Temps qui passe, 2022
Jeudi 2 mars 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Marion Craheix
Les discours autour et sur l'intersectionnalité finiraient-ils par étouffer, voire réfuter, les possibilités et l'existence même d'un féminisme noir ? Le livre de Jennifer C. Nash sera présenté par son éditrice Marion Craheix, fondatrice d'Aldéia.
-"Réinventer le Féminisme noir, au-delà de l’intersectionnalité", Jennifer C. Nash, éditions Aldéia, 2022
Mercredi 01 mars 2023, librairie, 18h00 : Gwenaël De Boodt
Planète iO invite Gwenaël De Boodt qui cette fois s'est grimé en poète bien qu'il fût tour à tour constructeur de décors, marcheur, acteur, dramaturge, metteur en scène et bien sûr fondateur de La Station théâtre à La Mézière. Durant le confinement sanitaire, reclus comme nous tousTES dans sa station essence transformée en théâtre, notre ami le poète s'attelle chaque jour à la rédaction d'un poème justement qu'il envoie dans la nuit des ondes numériques. Son livre est le fruit d'une longue méditation sur la scène théâtrale, sur des livres, des fantômes et sur un monde domestiqué dans lequel le sentiment de contrôle permanent pourrait être subverti par le chant poétique. Venez donc rencontrer et écouter Gwenaël De Boodt qui lira ses textes !
-"Des heures aux arrêts", Gwenaël De Boodt, éditions de L'Harmattan, 2022
la minuscule galerie a le plaisir de vous présenter :
Son atelier et ses songes se peuplent peu à peu de toutes sortes d'objets. Donnés, reçus ou récupérés, ces bidules et bibelots accompagnent ses réflexions sur la fuite du temps et la disparition des êtres.
Pour son exposition Alluvions, elle emploie plus particulièrement les techniques de la miniature pour questionner l'authenticité de l'objet d'héritage.
Au travers ce petit inventaire, elle raconte avec tendresse l'histoire d'un lieu et d'une famille, la sienne.
Jeudi 2 mars 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Marion Craheix
Les discours autour et sur l'intersectionnalité finiraient-ils par étouffer, voire réfuter, les possibilités et l'existence même d'un féminisme noir ? Le livre de Jennifer C. Nash sera présenté par son éditrice Marion Craheix, fondatrice d'Aldéia.
-"Réinventer le Féminisme noir, au-delà de l’intersectionnalité", Jennifer C. Nash, éditions Aldéia, 2022
Jeudi 26 janvier 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Fabienne Serbah Le Jeannic
"Meursault eut juste le temps d’attraper le tram qui filait vers le port. La prison de Barberousse où il avait passé ces deux dernières années s’effaça derrière lui dans l’aveuglante lumière de ce matin d’août."
L'auteure imagine le sort du protagoniste de L'étranger d'Albert Camus en admettant que celui-ci n'ait pas été guillotiné. Elle décrit son existence entre 1945 et 1973, interrogeant l'histoire de l'après-guerre et la décolonisation de l'Algérie, dans le Paris populaire et celui de mai 1968.
-"Messali", Fabienne Serbah Le Jeannic, éditions Diabase, 2022
Vendredi 20 janvier 2023, librairie, à partir de 17h : Les Nuits de la lecture (thème : la peur)
La librairie ouvre ses portes, générations confondues, à celleux qui souhaitent partager la lecture, l'analyse ou les ressentis d'un livre choisi dans nos rayons.
Un verre de thé, des fruits de saison participeront de la convivialité du moment..
Jeudi 19 janvier 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Paul Rocher
Jeudi 19 janvier 2023, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Paul Rocher
"Avec l’essai « Que fait la police ? Et comment s’en passer », Paul Rocher analyse avec minutie l’emprise policière dans nos sociétés.
Deux ans après son premier essai intitulé « Gazer, mutiler, soumettre: politique de l’arme non létale » (2020), l’économiste Paul Rocher publie aux éditions La Fabrique une analyse approfondie du rôle de l’institution policière.
Une réfutation du « mythe policier »
A la suite de son étude sur le lien entre l’usage de plus en plus croissant des armes non létales (Nuages lacrymogènes, grenades de désencerclement, LBD 40…) et l’escalade de la violence lors des manifestations, Paul Rocher revient sur un certain nombre de présupposés qui sont au fondement du « mythe policier » dans nos sociétés. En s’appuyant sur une pluralité d’études, l’objet de ce livre est de réfuter minutieusement les idées selon lesquelles la police empêcherait le crime et manquerait de moyens pour parvenir à cette fin. Par le biais d’une approche subtile et pluridisciplinaire des sciences humaines et sociales, Paul Rocher historicise l’institution policière en France et montre comment celle-ci est devenue omnipotente.
Une autonomisation progressive de l’institution policière ?
Ce livre rend compte de l’institutionnalisation de la police et de son autonomisation qui lui permet d’avoir une emprise de plus en plus croissante sur la société. Avec précision, l’auteur porte ainsi une grande attention à retracer le rôle historique de la police, qui avant l’apparition du capitalisme n’était pas nécessairement lié aux enjeux de maintien de l’ordre. A ses origines, la police était communautaire et pouvait s’occuper de tâches diverses comme l’enlèvement des encombrants, ou la lutte contre le vagabondage. Ce n’est qu’avec le développement du capitalisme à la fin du XIXème siècle, que la police se professionnalise et devient une institution à part entière chargé d’assurer l’ordre et de réprimer. Pour l’auteur, cette répression s’est profondément accentuée avec l’émergence du néolibéralisme, qui détricote l’État-providence et admoneste les corps qui se mobilisent contre les réformes entreprises par nos dirigeants.
La professionnalisation progressive de la police ne s’est pas faite par hasard et sans conséquences. L’économiste montre que c’est principalement pour des intérêts privés et protéger l’ordre établi que la police se structure à partir du Second Empire. L’institution policière est donc d’abord construite dans les intérêts de la classe capitaliste dominante, qui est désireuse d’éviter toutes contestations. Progressivement cette institution va prendre une place de plus en plus importante, et jouer un rôle dans la déportation des Juifs durant la Shoah. Au travers des exemples de la Shoah, des banlieues et des manifestations des Gilets Jaunes, Paul Rocher retrace comment par la colonisation, l’impérialisme et le capitalisme, la police se construit contre une grande partie du peuple. L’auteur conteste ainsi les mots prononcés par le Président de la République Emmanuel Macron, qui soutenait que les montées des répressions racistes et violentes de la police étaient étroitement liées à une montée générale du racisme et des violences en France.
Une réflexion sur le dépassement de l’institution policière
Dans la dernière partie du livre, Paul Rocher soutient que nous pourrions nous passer de la police et qu’une autre façon d’assurer la sûreté dans nos sociétés est possible. Cette thèse que porte l’auteur et qui sert de sous-titre au livre s’appuie sur deux exemples : l’Irlande du Nord et l’Afrique du Sud. Rocher montre que dans ces deux cas, d’autres formes comme les comités de rue se sont structurés contre des formes d’institution racistes, ou ségrégationnistes. Avec ce dernier chapitre, Paul Rocher envisage une autre résolution aux problèmes que posent l’institution policière.
L’intérêt du travail de Paul Rocher est d’apporter une réflexion nouvelle sur le rôle et le fonctionnement de l’institution policière. Une institution dont le racisme apparaît comme systémique et surdimensionnée par rapport aux nombres de crimes et de délits commis. Si les références sont multiples, convoquant sociologie, histoire, économie, la lecture de « Que fait la police ? et comment s’en passer » n’est jamais hermétique. Ainsi, dans une langue claire, Rocher nous enjoint non seulement à dépasser les présupposés qui fondent l’idée que la police est une institution nécessaire, qui est au service de toute la société, mais également à réfléchir à d’autres formes de gestion des conflits indépendantes de l’appareil d’État.
En plus de cette réflexion sur l’institution policière qui est disponible dans toutes nos librairies, nous vous invitons à découvrir le très saisissant documentaire Un pays qui se tient sage (2020) du journaliste David Dufresne", Samuel Fergombé, toutelaculture.com.
>> Extraits
-"Que fait la police ? Et comment s'en passer", éditions La Fabrique, 2022
Samedi 14 janvier 2023, librairie, de 11h à 15H : Michel Rougier
Michel Rougier, ancien journaliste de Ouest-France (localier et grand reporter), en gardera trace et utilisera la phrase comme titre de ce livre qui nous fait partager le meilleur de ses rencontres d'une vie de journaliste : des femmes et des hommes de toutes contrées, des cités de l’Ouest de la France aux villes et villages d’Afghanistan, d’Algérie, du Sahel, du Rwanda, de l’Inde ou du Brésil, qui déploient un courage et une ingéniosité infinis pour faire face à la misère, aux guerres et aux injustices d’un monde impitoyable.
L'ouvrage invite affuter son regard sur les petits paysans, ouvriers, migrants, "exclus", habitants des banlieues et des favelas.
Ces gens qui ne sont rien ou qui seraient invisiblEs, comme ont pu dire d'autrEs, celleux dont nous avons découvert le rôle essentiel pendant les pandémies, rapidement oubliéEs, mais aujourd’hui à nouveau "en première ligne" des conséquences de choix économiques et climatiques.
Michel Rougier anime également le webzine histoiresordinaire.fr.
-"Les gens qui ne sont rien, voyage à l'intérieur des courages populaire", Michel Rougier, éditions Histoires Ordinaires, 2022
Vendredi 13 janvier 2023, librairie, 18h : Yves Teicher
Et au travers de la gorge
Un phrasé Be-bop
Qui d’une cave enfumée
Est venu se faufiler jusqu’à moi
Oui !"
Ces gens qui marchent dans la rue,
Les yeux délavés,
Boutonnés par la peur ?
Je les croise par milliers
Ces anciens enfants
Qu'ont-ils donc à donner d'eux-mêmes
Un spectacle aussi navrant ?
Plus de nez ni d'oreilles,
Plus de corps, de sexe vrai !
Plus de soleil levant, de soleil couchant,
Plus d'étoiles, d'aurores…
Dans leurs veines coule un sang vicié !
[p. 35]
Des tableaux de vie d’une grande fraîcheur, innocence parfois marquée de noir, mais un regard qui illumine et confère aux choses les plus quotidiennes, les plus naturelles, une aura qui rehausse le prix de l’existence. Un recueil unique, il n’y en aura pas d’autres, c’est un tombeau fabriqué par celui qui repose sous la dalle. Préfacé par son ami et complice Georges Boukoff, le volume se clôt sur une adresse de Nathanaël, un des enfants d’Yves Teicher, qui rend ici un bel hommage à son père. À propos de son écriture, il rappelle à juste titre que « c’est une poésie écrite pour être récitée, chantée, criée… », Jean-Claude Leroy.
Jeudi 15 décembre 2022, librairie, 18h : Kev la Raj
Raconteur d’histoires à ses heures gagnées, thérapeute des corps en liberté. Les mots ?
Des bienfaiteurs, des facilitateurs dont il se sert pour raconter les pieds et les maux qu’il soigne, les impressions qu’il garde, les gens aperçus en route, paysages, situations, au quatre coins du monde... des mondes qui n’existent pas.
Sa rencontre avec le slam ? Fiestival Réévolution XII de Bruxelles ! Expériences en France, Panama, d'ouest en est..
Jonglant entre les langues, français, espagnol, anglais. Jonglant avec les genres, poésie, slam, récit.
Kev la Raj cherche à toucher le cœur des yeux curieux et des oreilles attentives. oh
-"13ème lune - Poésie", Kev la Raj, Maelstrom, 2022
Vendredi 09 décembre 2022, librairie, 18h : revue contre-attaque
Nous invitons à rencontrer et bien sûr à discuter avec les auteurEs de la nouvelle revue Contre Attaque.
IssuEs de la célèbre page Facebook Nantes Révoltée, active depuis une dizaine d'années, les auteurEs préviennent et donnent le ton de la revue : "L’heure n’est pas à la résignation mais à la contre-attaque : politique, matérielle, culturelle, artistique…".
Iels précisent d'ailleurs s'inscrire dans "le long sillage tracé par les Enragés de 1793 et ceux de la Commune, l'histoire de la résistance antifasciste et les luttes anti-coloniales (...) Le répertoire des résistances dans lesquelles nous pouvons puiser des forces et des idées est gigantesque et sublime".
Faire relais, soutenir initiatives et luttes, documenter, voilà les enjeux et l'horizon politique qu'iels se sont accordéEs.
Et, le taf est fait !
Mercredi 07 décembre 2022, librairie, 19h : Antoine Seiter, Marc Faysse et les éditions nouveau palais
Troisième livre de cette nouvelle maison d'édition de photographies documentaires aux volontés esthétiques et politiques que nous suivons avec attention :
"Antoine Seiter est né dans un village du Loir-et-Cher. Pendant ses études, il revient régulièrement chez ses parents et commence à photographier sa sœur cadette, Julia (J). Le projet, débuté en 2008 se poursuit encore aujourd'hui. Ce livre imprime une étape, une douzaine d'années témoignant de l'enfance, l'adolescence et du passage à l'âge adulte de sa sœur. La séquence est marquée par un accident, les changements du corps et le travail. Elle témoigne surtout de la relation entre le photographe et sa sœur. Ce face à face nous dévoile les multiples facettes de son visage, l'ouvert et le fermé. C’est à dire la capacité du visage à se connaître, reconnaître et dialoguer avec l'autre.
C'est également d'altérité qu'il est question dans la nouvelle de Marc Faysse, autre versant du livre. L'auteur propose une histoire d'amour estivale entre deux jeunes hommes, Achille (A), c'est lui le narrateur, et Augustin. L'ambivalence de la nouvelle réside dans la façon dont les interactions entre Achille et Augustin témoignent de leurs sentiments mais aussi de leurs choix de vie. La fierté homosexuelle d'Achille est un vecteur d'émancipation qui finit par avoir raison de l'idylle amoureuse.
Achille rejoint Julia, en plongeant dans l'âge adulte, il et elle nous questionnent dans notre rapport au monde."
>> Extraits
-"J&A", Antoine Seiter et Marc Faysse, éditions Nouveau Palais, 2022
Samedi 03 décembre 2023, librairie, 18h : Stéphane Padovani
Stéphane Padovani viendra nous lire des extraits et discuter de son dernier roman où il inscrit les parcours de trois jumeaux trentenaires dans les questions du temps présent.
-"Autour de nous", Stéphane Padovani, éditions La Vilaine Editrice, 2022
Jeudi 01 décembre 2022, librairie, 18h : Christine Lapostolle
Une narratrice décrit ce qu’elle voit depuis une fenêtre de son appartement. Elle habite à Brest. La fenêtre donne sur la rue, la gare, le port industriel, la mer, la presqu’île d’en face. Elle regarde et observe : le ciel, les vents, les pluies, l’océan, le rayon de soleil qui brusquement fait chatoyer cette toute petite fraction du monde, du vaste monde où s’entrecroisent, se mêlent, se heurtent, s’ignorent, se rencontrent les flux de nos vies. Le texte suit le fil des jours et des saisons et peu à peu, indirectement, à travers ce qu’elle voit et décrit, la spectatrice se raconte. Livre singulier et miraculeux car il suffit de regarder et de dire ce que l’on a vu pour que le monde se déploie et avec lui le « je » qui nous y donne accès.
L'auteurE présente et discute de son livre, des lecteur.ices seront invitéEs à en lire des extraits.
>> Un site passionnant que l'auteurE a construit et où elle recueille des témoignages sur les métiers vus par celleux qui les exercent.
-"Temps permettant", Christine Lapostolle, éditions MF, 2022
Samedi 26 novembre 2022, librairie, à partir de 12h : Maëlle de Coux
En retour de marché, Maëlle de Coux vient nous parler des ses images, de ses divers savoir-faire et de sa démarche de plasticienne dont les travaux sont édités chez Artfolage.
Basée à La Rochelle, Artfolage est une petite maison dont la singularité et la pertinence sont contenues dans une ligne éditoriale qui cherche à réunir dans un livre de petit format deux visions d'un même lieu, alliant textes et images.
Maëlle de Coux est multi-coiffes, plasticienne, brodeuse, collagiste, collectionneuse, voyageuse. Elle réalise des carnets d’images où se mêlent divers glanages du quotidien (dessins, photographies, herbiers, images d’actualités, textes littéraires ou conversations saisies au passage).
Kérity, son dernier livre illustré, est une vivifiante chronique estivale de la rencontre, entre l'auteurE et la conteuse bigoudène Yveline Méhat à Kérity Penmarch' !
-"Kérity-Chronique subjective et capricieuse", Maëlle de Coux et Yveline Méhat , éditions Artfolage, 2022
Jeudi 24 novembre 2022, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Lucile Peytavin
Presque une année après sa venue à la librairie, nous réinvitons Lucile Peytavin
riche de ses multiples rencontres et interventions depuis la parution de son livre qui questionne la virilité, ses coûts pour la société et naturellement le système d'organisation patriarcale dans son ensemble.
Si nous avons choisi de lui proposer à nouveau une rencontre, c'est d'abord pour l'interroger et discuter de la notion de violence qu'elle aborde d'ailleurs dans l'un des chapitres de son livre.
La violence est-elle genrée, nait-on violent, comment le devient -on ?
Ces questionnements sont bien évidemment à mettre en écho avec la date du 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
-"Le coût de la virilité. Ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes", Lucile Peytavin, Anne Carrière, 2021
Mardi 15 novembre 2022, Jeu de Paume (en face de la librairie), 18h : Jean Denis Vigne
Cette première esquisse donnera lieu durant l'année prochaine à une série de 4 rencontres avec certainEs des auteurEs d'articles d'un ouvrage collectif qui s'avère d'une rare richesse.
La vitalité de la recherche bénéficie de multiples évolutions techniques, méthodologiques et conceptuelles. Si l’histoire naturelle favorise depuis toujours les approches interdisciplinaires, quelques-unes – comme la cosmochimie, l’archéozoologie ou encore la paléogénétique – ont connu un grand élan ces dernières décennies. Le perfectionnement des outils de mesure, de l’imagerie scientifique ou des instruments de séquençage génétique donne un nouveau souffle à des études engagées de longue date. Enfin, de nouvelles façons de faire et de penser émergent, comme en témoignent l’essor des sciences participatives et l’apparition de nouveaux concepts (holobionte, anthropocène, One Health, etc.).
Voici un aperçu des foisonnants travaux menés au Muséum national d’histoire naturelle, qui remettent en cause la façon dont chacun d’entre nous se situe dans l’univers, dans la nature, dans la société. Des premiers indices de vies aux biofilms des caniveaux urbains, les contributions ici réunies relatent d’étonnantes petites et grandes découvertes. Entre miscellanées et synthèse, cet ouvrage donne à voir la diversité d’un patrimoine qu’il nous incombe de découvrir et de défendre."
Mercredi 19 octobre 2022, librairie, 17h : Caroline Petitat Robet
Volontaire depuis 1979 à ATD Quart Monde, Caroline Petitat-Robet relate son engagement et l’importance des rencontres dans son dernier livre "Vers l’autre".
Ses quarante années d’engagement, dit-elle, l’ont fait avancer "dans un élan vers l’autre et réfléchir sur le monde d’aujourd’hui, dans lequel il existe des barrières créées par la peur de l’autre".
-"Vers l'autre", éditions Torticolis et Frères, 2022
la minuscule galerie a le plaisir de vous présenter :
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Jeudi 6 octobre 2022, librairie, 18h : Mathieu Blard
L'écrivain et journaliste Mathieu Blard nous revient avec un nouveau roman percutant :
"Et si les rôles étaient inversés? Que les femmes prennent le pouvoir et imposent leurs droits, même par la force?
Trois jeunes femmes aux origines sociales différentes. Trois destinées brisées qui se rejoignent, liées par un même constat : elles sont victimes de leur genre. Ensemble, elles décident de se révolter et de rendre coup pour coup. Chasse aux hommes sexistes, expéditions punitives, escalade de la violence, leurs actions font du bruit. Un véritable mouvement, désorganisé et révolutionnaire, se généralise dans tout."
-"#DÉFONCE ton porc", éditions LBS, 2022
Mercredi 5 octobre 2022, jeu de paume, 18h : René Peron et Yves-Marie Le Lay
René Peron est d'abord animateur socioculturel, sociologue, auteur d'un essai pertinent sur l'invasion des grandes surfaces, et également, entre diverses fonctions institutionnelles, un étonnant artiste de land art. C'est à ce titre que nos partenaires du jeu de paume lui consacrent une exposition : "L'oracle des estrans".
L'artiste plasticien-photographe nous montre ses os de seiche qu'il a minutieusement sculptés après les avoir prélevés dans ces grands biotopes d'estrans. Au delà de leurs beautés les os-sculpture nous disent aussi un avenir pas si incertain et très proche des conclusions du fameux GIEC. Le soin à la planète est devenu une nécessité impossible sans un changement radical de système. Ici nous ne pointerons pas les industries d'extraction mais un mode de production agricole intensif dont les déchets sous forme de marées vertes souillent, blessent et détruisent les êtres vivants des estrans que sont les plages bretonnes.
Notre proposition alors est d'organiser une rencontre en forme de discussion entre deux témoins assidus des bords de mer et militants écologistes au long cours, René Péron et Yves-Marie Le Lay, autour de l'ouvrage que ce dernier consacre aux algues vertes.
-"Algues vertes, un scandale d’Etat-nitrates et gaz toxiques-50 ans de déni", Yves-Marie Le Lay, éditions Libre & Solidaire, 2020
>> Voir entretien d'Yves-Marie Le Lay
-"Les boîtes-Les grandes surfaces dans la ville", René Peron, éditions Atalante, 2004)
Samedi 1er octobre 2022, 5e édition du Village des possibles (mail François Mitterrand, Rennes), grande scène, 18h : Guillaume Faburel, Yaëlle Amsellem-Mainguy et divers intervenantEs
Sous l'intitulé,"Le malaise des jeunes en milieu rural", nous proposons de discuter des "ruralités", l'une des lignes que nous avons choisi de dessiner via des rencontres avec des auteurEs, des choix de livres et la création cette année d'un groupe de réflexion sur la question.
Nous invitons donc deux auteurEs, Guillaume Faburel et Yaëlle Amsellem-Mainguy, et quelques-unEs des participantEs de notre groupe à réfléchir et discuter des habitants des espaces ruraux et singulièrement de sa jeunesse.
Guillaume Faburel est professeur à l’Université Lyon 2, et enseignant dans les Instituts d’Etudes Politiques de Lyon et de Rennes.
Yaëlle Amsellem-Mainguy est sociologue et chargée d'études et de recherche à l'Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire (Injep).
-"Les métropoles barbares. Démondialiser la ville, désurbaniser la terre", Guillaume Faburel, éditions Le Passager Clandestin, 2019
-"Pour en finir avec les grandes villes. Manifeste pour une société écologique post-urbaine", Guillaume Faburel, éditions Le Passager Clandestin, 2020
-"Les filles du coin - Vivre et grandir en milieu rural", Yaëlle Amsellem-Mainguy, éditions Presse de Sciences Po, 2021
Jeudi 29 septembre 2022, jeu de paume, 18h : Anselm Jappe
Nous recevons à nouveau Anselm Jappe, philosophe et théoricien de "la nouvelle critique de la valeur" (la Wertkritik de Robert Kurtz) qui poursuit sa critique radicale et fondamentale du capitalisme avec deux nouveaux livres parus ces deux dernières années.
Avec "Sous le soleil noir du capital", il examine toujours avec acuité des thèmes apparemment disparates mais qui relèvent d'une même critique radicale du capital : la littérature, le mythe du bandit, la simplicité volontaire, le culte de Sade, les musées et l'art contemporain, l'architecture, l'anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire et l'importance de William Morris.
Son livre sur le béton (armé !, ndlr) est tout à fait explicite et pertinent dans l'articulation et la construction d'une critique du capitalisme "car ce matériau, précise Jappe, typique de la modernité, est l’expression de sa logique profonde : on le croit éternel, mais son obsolescence est rapide – souvent après le remboursement de l’emprunt pour construire l’habitation, d’ailleurs – et il est l’exemple du cycle accéléré de production, de consommation et d’échange de notre système économique. Il y a donc une sorte d’isomorphisme entre le béton et la culture industrielle et capitaliste". Il ajoute que son intention dans cet ouvrage "est d’aller au-delà et de pointer la façon dont le béton a contribué à détruire la richesse millénaire des architectures traditionnelles et à appauvrir le monde en le rendant uniforme et monotone.", entretien accordé à Marianne le 02.01.2021.
-"Béton-Arme de construction massive du captitalisme", éditions L’Échappée, 2020
-"Sous le soleil noir du capital-Chroniques d'une ère de ténèbres", éditions Crise & Critique, 2021
Nasrine Nabiyar est présidente de l'association "Malalay Afghanistan" dont elle présentera les actions, et évoquera la situation politique et économique du pays. L'objectif de l'association créée en 1998 est d'abord l'éducation et la formation des femmes et des filles en Afghanistan.
L'ancienne enseignante, qu'est également Nasrine Nabiyar, avait fondée en 2002/2003, par le biais de "Malalay Afghanistan" et avec le soutien de l'ambassade de France, une école, puis un lycée pour les filles...
- À écouter sur SoundCloud : entretien avec Nasrin Nabiyar
Jeudi 15 septembre 2022, librairie, 18h30 : Martin Danes
L'écrivain tchèque devenu rennais, revient sur le parcours de son illustre prédécesseur, Milan Kundera, qu'il imagine se promener une dernière fois à Paris en compagnie d'un ami tchèque, exilé de longue date comme lui et obligé par l'âge à retourner vivre à Prague, chez sa fille. Leurs dernières conversations évoquent les petits riens du quotidien, les bouleversements intervenus dans les pays de l'Est, leur exil, leur double culture, et interrogent la faiblesse des hommes...
-"Silence de vieux hiboux", éditions Douro, sept. 2022
La minuscule galerie est heureuse de vous présenter :
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Jeudi 30 juin 2022, Jeu de Paume (en face de la librairie), 17h00 : Jacques Rancière

À propos des "trente inglorieuses" visitez le site des éditions La Fabrique avec des entretiens écrits, audios et vidéos :