Vendredi 11 juin 2021, cour intérieure de la librairie, 17H : éclairer le faire politique avec Natacha Michel, Vincent Dain et Hugo Melchior
Figure du paysage militant de la gauche française, et des « Maos » en particulier, Natacha Michel, non sans être également écrivaine, nous parlera du politique, de sa vie avec la politique justement qu'elle retrace dans son livre « Le roman de la politique » (La Fabrique, octobre 2020).
Il s'agira d'en discuter bien entendu...
« Comment pendant quarante années, au travers de deux organisations, Sylvain Lazarus, Alain Badiou et moi-même, avec nos camarades, nous avons voulu rendre justice à notre temps. Notre temps fut celui de ceux que l’on nomma les Maos. À savoir ceux qui, devant la catastrophe que fut l’URSS, cherchèrent une autre voie pour la justice et l’égalité. Avec les ouvriers d’usine, les gens des quartiers et l’épopée des sans-papiers. Alors la nuit s’abrégeait. »
Hugo Melchior « Blouses blanches et Gwenn ha Du. La grève oubliée des étudiants en médecine de Rennes » (éditions Séditions, nov. 2020) :
« Du 26 janvier au 3 mai 1973, les étudiants en médecine de Rennes ont mené une grève des cours accompagnée d’une occupation des locaux de la faculté, de nombreuses manifestations dans la ville et dans d’autres agglomérations de Bretagne, et même d’une montée à Paris. Ils protestaient contre l’instauration d’un numerus clausus en fin de première année et contre le raccourcissement de la durée des stages. La part importante parmi eux d’enfants de paysans et d’ouvriers, bénéficiaires de la relative démocratisation de l’enseignement secondaire survenue au cours de la décennie précédente, explique aussi qu’ils aient revendiqué une formation au plus près de la population, en mettant l’accent sur la médecine préventive et la médecine du travail. » (in la breche.com)
Vincent Dain « Podemos par le bas-Trajectoires et imaginaires de militants andalous » éditions Arbre bleu (sept 2020)
Ce livre est le fruit de plusieurs mois d'enquête auprès des militants et militantes de Podemos en Andalousie. Il retrace les parcours de ces activistes passés par l'altermondialisme au début des années 2000, la contestation anti-austérité, le mouvement des indignés du printemps 2011 et ses ramifications, pour mettre en lumière ce que la création de Podemos doit à ces mobilisations. Il revient également sur la fabrique de Podemos à Séville, le pari du municipalisme et les relations complexes nouées avec les mouvements sociaux. Le livre s'attache enfin à situer Podemos dans l'histoire contemporaine de l'Espagne : effritement du mythe de la transition à la démocratie, mutations des gauches depuis les années 1970 jusqu'à nos jours, tensions territoriales et réappropriation par Podemos du souverainisme andalou.