Jeudi 06 avril 2017, Université Rennes 2 / librairie Planète Io, 14h30 / 18h : Roger Martelli

A propos de son éclairant "L'identité c'est la guerre" (éditions Les Liens qui libèrent, mars 2016), Roger Martelli interviendra, à 14h30, à l´Université Rennes 2 (Amphithéatre B3) lors d'une conférence ouverte à l’invitation de l’équipe de recherches PREFIcs, puis les discussions, fortement d'actualité, se poursuivront à la librairie aux alentour de 18h.

L’affirmation des « identités » mène-t-elle à la guerre ?

Identité nationale, identité culturelle, identité de communauté, de genre, de langue, de religion, de pratique sexuelle, voire « identité de race »… La question de « l’identité » est revenue progressivement depuis une trentaine d’années dans les débats politiques et de sociétés, comme une évidence non discutable. Elle avait déjà connu, à la fin du XIX° siècle, au moment des conquêtes coloniales, et jusqu’à la guerre de 1914-18, une forte adhésion des populations européenne autour de la notion de « race », avant de sombrer, dans les années trente et jusqu’en 1945, dans les drames que l’on connaît.

Comment cette notion est-elle revenue, comme une notion affirmée comme centrale, dans les débats – et programmes - politiques, dans les « évidences médiatiques », dans les imaginaires collectifs ? Par quels processus d’influence, et sous l’impulsions de quels courants intellectuels et idéologiques, cette notion a-t-elle retrouvé une légitimité dans les débats ? Et quelles en sont les conséquences ?

Roger Martelli, historien des idées, en retrace dans un ouvrage passionnant la généalogie récente et en faut une critique extrêmement argumentée en alertant de façon radicale sur les logiques fatales dont sont porteuses ces notions, abondamment reprises sans précaution : « l’identité c’est la guerre ».

  


Du lundi 06 mars au samedi 25 mars 2017, librairie Planète Io, : Mallaurie Charles expose "Identité sessuelle, mon cul!"

Partie du corps cachée, par leurs fonctions communes, et leurs vêtements, les fesses brouillent les pistes, mélangent les genres. Difficile de discerner le sexe que cache ces moulages de fesses, mais plus évident lorsqu'il s'agit des sous-vêtements que les recouvre habituellement cette partie du corps qui en donne un indice certain sur leur genre.
Elles sont asexuées, érotiques, rondes, pratiques et vulgaires : les fesses racontent des choses de nous et sont connectée par la langue et ce qu'il en découle : le langage.
"De quoi peut-on parler quand on empreinte des fesses ?" est un petit livre regroupant les conversations entretenues avec les modèles durant la fabrication du moule. Copier le son et le retranscrire par l'écrit interroge notre rapport au langage, de son fond à sa forme.
L'illustration de certaines expressions de la langue française par les photographies explore une autre utilisation des fesses qui deviennent stéréotypement genrées à l'image de notre grammaire.

Mallaurie Charles presentera son travail le 17 Mars à 18h à la librairie.



la minuscule galerie a le plaisir de vous présenter

Cosmic Box
de
Marine Frugès


du 8 mars au 12 avril
Vernissage jeudi 9 mars à 18h30




L’origine connue de notre Univers tient dans une tête d’épingle. 
C’est le Big Bang. On ne sait pas encore ce qu’il y avait avant. Alors on tire le fil de notre histoire jusque là, il y a 13,8 milliard d'années. 
Je vous invite à démêler cette création stupéfiante, lire les lignes de vie de l'Univers, du minuscule à l’infiniment grand, dans le visible et l’invisible. 

En moins d’une seconde, l’espace et le temps se sont tissés; le charme, la beauté et l’étrangeté des quarks se sont noués, les particules quantiques se sont intriquées, les synapses de la matière noire se sont liées.
Puis, les premiers atomes se sont entrelacés, la matière s’est alvéolée et l’anti-matière évaporée, la toile du Fond Diffus Cosmologique s’est révélée.
La gravitation a ondulé et brodé des galaxies, la fusion nucléaire y a tissé des étoiles et l’énergie noire a tramé sa résistance. 
Aujourd’hui, l’expansion de cette tapisserie universelle s'accélère. La matière connue dans notre univers ne constitue que 4,5% de sa composition. Tout le reste serait matière noire et énergie noire. 
Enfin, l’autre grande énigme, la théorie du tout, pourrait se dénouer dans 10 ou 11 dimensions grâce à des cordes vibrantes, cantique des quantiques. 

Mais pour commencer ce voyage hypnotisant, il faut déjà choisir de regarder dans la boîte.

Conseillé de voir de jour et de nuit. 

Quelques liens pour poursuivre : 

Les idées noires de la physique / Conférence de Roland Lehoucq à l’Espace des Sciences

L’Univers et ses mystères : un univers microscopique

   
Samedi 17 et dimanche 18 mars 2017, Festival rue des livres, parc des Gayeulles : Valérie Lys, Anne Lecourt-Le Breton, Naïma Raji et Mary Rissel


Comme chaque année, nous participons au toujours étonnant, Festival rue des livres avec des auteurEs rennaises que nous apprécions et soutenons.

10ème Festival Rue des Livres


Jeudi 16 mars 2017, librairie Planète Io, 18h : Davide Gallo Lassere


Nous revenons avec le stimulant livre de Davide Gallo Lassere, “Contre la loi travail et son monde. Argent, précarité et mouvements sociaux” (éditions Eterotopia, 2017), sur le “printemps français”, ses blocages de lycées et d’universités, ses cortèges de manifestants en tête ou pas, ses nuits debouts, ses grèves syndicales et l´enthousiasme qu’il a suscité.

Les évènements du printemps 2016 doivent ainsi être situés selon lui dans une perspective transnationale qui va de 1968 jusqu’aux luttes globales de 2011, en passant par le déclenchement de la crise en 2007-2008. Cette approche permet à l’auteur d’élaborer une vision d’ensemble de la crise en cours et des protestations qui l’ont accompagnée en mettant en lumière l’articulation entre le plan national français et celui de la gouvernance européenne. Les réformes néolibérales opérées par les gouvernements socialistes entrent en effet en forte résonance avec les normes en vigueur dans les différents contextes nationaux.


Lundi 13 mars 2017, Maison de Quartier de Villejean, 18h : Lalla Kowska Régnier

Dans le cadre de la "Journée internationale des femmes" du 8 mars, nous proposons deux temps de réflexions et d´échanges afin d’envisager les féminismes ni sous l’angle, au demeurant fort juste, de dénonciation du patriarcat, ni sous celui d’un sujet “universel”, objet du féminisme dominant, c’est-à-dire la femme blanche, de la classe moyenne.

Nous poursuivons ce 8 mars rennais en accueillant avec grand plaisir Lalla Kowska Régnier, militante trans, dotée d’un sens poltique pour le moins aiguisé...

La rencontre sera rythmée par les mots et la musique d’Odila Présulmé, chanteuse, dramaturge, slameuse, et metteure en scène.


Mercredi 8 mars 2017, Science Po Rennes (indications sur place), 18h / Maison Internationale de Rennes, 20h30 : Jocelyne Dakhlia, Soumaya Mestiri


Dans le cadre de la "Journée internationale des femmes" du 8 mars, nous proposons deux temps de réflexions et d´échanges afin d’envisager les féminismes ni sous l’angle, au demeurant fort juste, de dénonciation du patriarcat, ni sous celui d’un sujet “universel”, objet du féminisme dominant, c’est-à-dire la femme blanche, de la classe moyenne.


Nous recevons donc le 8 mars l´anthropologue et historienne franco-tunisienne Jocelyne Dakhlia et la philosophe tunisienne Soumaya Mestiri avec qui nous discuterons de son dernier ouvrage “Décoloniser le féminisme. Une approche transculturelle” (éditions Vrin, 2016). Soumaya Mestiri propose notamment une critique originale des féminismes musulmans non pas du point de vue d’un féminisme occidental universaliste, également critiqué, mais dans la perspective d’une démocratie transculturelle et d’un féminisme décolonial transversal, ou “féminisme de la frontière”. L’auteure y discute aussi les théories du care qu’elle déconstruit et reconstruit “au carrefour du pluriversel”. Nous reviendrons avec Jocelyne Dakhlia sur “la nuit de Cologne” et la polémique qui s’ensuivit suíte à um article de Kamel Daoud.

La rencontre sera rythmée par les mots et la musique d’Odila Présulmé, chanteuse, dramaturge, slameuse, et metteure en scène.